A l’heure de la « web 2.0 Revolution », la place est faite à l’ère du participatif et partage de contenus sur le net. Certains phénomènes comme l’intrusion ou l’infiltration ont ouvert la brèche à des pratiques fallacieuses…
Agence, marque, personne agissant pour le compte d’un tiers et endossant l’identité d’un faux consommateur, pour une durée variable, dans l’objectif de véhiculer un message ou une action (+ ou -) sur les médias sociaux. Trois facteurs sont déterminants dans ce phénomène : le mensonge sur l’identité de l’infiltré, l’opacité de ses intentions, et le(s) dit(s) message(s) colporté(s). Les « infiltreurs » s’immiscent d’une manière opportune dans les réseaux sociaux, forums, sites dédiés, blogs et autres supports online. Soulevant de nombreux litiges et questionnements, ce type de manœuvres sur la toile tend à se banaliser de manière alarmante. Tout bien considéré, l’infiltration est une pratique qui, non seulement trompe les consommateurs mais pose également le problème d’une concurrence déloyale.
Profil de l’infiltré : un caméléon de l’infiltration ?
Cette pratique fallacieuse se décline sous diverses formes ; l’infiltré revêt tantôt l’uniforme d’un consommateur profondément investi sur les forums pour finalement se mouvoir à merveille sur les réseaux sociaux. Sur Facebook ou Twitter, il n’y a rien de plus simple pour se connecter aux autres usagers. En un clic, c’est une « demande d’ami » ou « Follow request » envoyées à tout le monde et n’importe qui, permettant ainsi aux infiltrés de diffuser toutes sortes de messages commerciaux ou idéologiques (ces derniers ne seront débattus ici). Pour revenir à Twitter, c’est aujourd’hui un terrain miné par les spammeurs et autres « trolls » au profil factice.
Payés ou non par la marque impliquée, les infiltrés publient des commentaires distribuant critiques et avis positifs profitables à l’annonceur. À court ou long terme, c’est de la « visibilité-crédibilité » gagnée pour la marque qui dirige l’exécution en coulisse. A ne pas s’y méprendre, l’avis déposé n’est pas nécessairement positif et peut se révéler dévalorisant pour le tiers impliqué.
Au coin !
L’infiltration constitue un travail parfois de longue haleine. Le consommateur déguisé s’inscrit sur les différents forums cibles pour entamer des discussions d’une banalité notoire et particulièrement mensongères.
Mais pourquoi sont-ils si méchants ?!
Parfois invisibles, les missionnaires publicitaires sont dans les faits presque indétectables. Alors on fait quoi ? On attrape les moins chanceux et on les pend sur la place publique pour intimider les plus intrépides ? Pas tout à fait, l’infiltration se révèle être une pratique peu connue du Grand Public et des Pouvoirs Publics. Attendre que certains s’intéressent (et pour de vrai) à l’outil Internet, à ses enjeux et risques reste encore le plus sage pour le moment.
Quid des liens sponsorisés ?
À cheval entre le témoignage et l’astroturfing, cette pratique super courante est de plus en plus rejetée par les internautes avertis. Si ces articles sponsorisés ne portent pas la dite mention « lien sponsorisé », le bât blesse. Susceptible d’induire en erreur les usagers et consommateurs, ce type de conduite rend compte à mon sens, d’une opacité volontaire se positionnant à la frontière de l’infiltration.
Pour conclure, je déterminerais non pas un phénomène clos d’« infiltration » mais plutôt une échelle de comportements d’infiltrés. Prenons l’ouverture d’un faux blog : si celui-ci est relayé (par les initiateurs) sur les médias sociaux, la question de l’infiltration se pose à un degré moindre mais non négligeable…
Cette pratique est vraiment exaspérante. On ne peut plus se fier aux avis de consommateurs. Il y a toujours le doute que ce soit pure invention.
Je tiens à préciser que cet article fut initialement écrit pour le blog de l’agence MS&L France… Je lui concède mes droits de publication 😀
Ah, we miss you here sweetiepie, write smthing else for us.
[…] L’infiltration, c’est pas bien. On est d’accord. Mais comment fait-on pour contraindre à l’identification des […]
[…] twitts sponsorisés Article de Courrier International sur les billets sponsorisés edit 03/11/09: : Article de ParisComLight sur les internautes « infiltrés » Source : […]